Liège : Rentrée pour les étudiants en médecine et dentisterie: les règles changent !

Ce lundi, c'était la rentrée pour 185 000 étudiants francophones qui fréquentent les hautes écoles et les universités. Dans certaines facultés, le stress était déjà papable. C'était particulièrement le cas pour les étudiants en première année de médecine et de dentisterie. Pour eux, les règles du jeu vont changer. En plus des examens, les étudiants devront réussir un concours en fin de première année pour poursuivre leur cursus, un concours éliminatoire.
Ces étudiants sont en première année de médecine ou de dentisterie à l'UCL. Pour eux, c'est une année bien particulière qui commence. Car, pour réussir, ils ne devront plus uniquement obtenir une cote suffisante aux examens. Ils devront aussi passer un concours en fin de première, et seuls les étudiants les mieux classés pourront poursuivre. A l'UCL, 164 étudiants en médecine et 34 en dentisterie seulement pourront accéder à la deuxième année. C'est un arrêté de la Fédération Wallonie Bruxelles qui fixe les quotas par université.
Dans les couloirs, l'angoisse est déjà palpable.  Solveig Wright, étudiante en première baccalauréat de dentisterie nous confie son sentiment "Le fait que ce soit un concours, ça fait plutôt peur.  Ca me stresse, vraiment".  Stress, car une chose est sûre, ce concours sera frustrant.  Frustrant pour les étudiants qui réussiront leurs examens mais seront classés au-delà de la dernière place qualificative pour la deuxième année. 
Le but ultime est de faire en sorte que le nombre de médecins et dentistes diplômés en fin de cycle ne dépasse pas le nombre de numéro INAMI disponibles. Le professeur Dominique Vanpee, le doyen de la Faculté de Médecine à l'UCL: "En tant que doyen, je préfère avoir mal au cœur maintenant pour des étudiants en début de cursus que par rapport à des étudiants en fin de cursus, qui risqueraient de ne pas avoir de numéro INAMI à la sortie.  On préfère arrêter les étudiants tôt que trop tard".
Autre campus, même sentiment global, à l'Université de Liège.  Le décret autorise 126 étudiants à accéder à la deuxième année.  L'an passé, ils étaient plus de 250. Ceux qui réussiront leurs examens, mais qui louperont le concours, pourront valoriser leur année dans une autre filière. Le professeur Bernard Rogister, vice-doyen à la Recherche, à la faculté de Médecine de l'Ulg s'exprime "Ils pourront s'inscrire l'année prochaine en deuxième année pharmacie, ou sciences biomédicales mais ils ne pourront pas s'inscrire en médecine ou en dentisterie puisqu'ils ne seront pas classés en ordre utile dans le concours."
C'est clair, les places en deuxième seront chères chez les futurs médecins et les futurs dentistes. La conséquence est qu'il y a moins d'inscrits dans les facultés, mais ceux qui se sont lancés, sont souvent très enthousiastes.  Nihad Jleilati, étudiant en première baccalauréat de médecine à l'Ulg "C'est clair qu'il faut être motivé à fond, même s'il y a le concours, il faut se dire qu'on a toutes nos chances, autant que quelqu'un d'autre". Marie-Catherine Thomas, étudiante également en première baccalauréat de médecine à l'Ulg rajoute "C'est ce qu'on veut faire, donc on va se donner à fond pour, on est là pour ça".
Ces étudiants entament certainement aujourd'hui l'année la plus stressante de leur cursus universitaire.
source : rtbf.be